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En 1965, le Conseil international des infirmiers lançait la journée internationale des infirmiers afin de célébrer les nobles actes accomplis, par les soignants, pour notre société. La date du 12 Mai a été choisie en référence au jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale, infirmière hors du commun, ayant trouvé sa vocation durant l’épidémie de grippe en 1837.
Aujourd’hui, les infirmiers et infirmières du monde entier se battent pour nous sauver contre le coronavirus. En Alsace, l’une des régions les plus touchées par le COVID19, Saloua, Cyrielle et leurs collègues infirmiers et infirmières au Réseau APA, souhaitent partager leur quotidien. Un quotidien marqué par ce besoin d’aider, d’écouter, de rassurer, mais aussi par l’inquiétude de leurs proches.

journée mondiale des infirmiers et infirmières

 

Saloua, infirmière au CSI de Wittenheim

« Lorsque j’ai su qu’il y avait le COVID19 et que les écoles seraient fermées, je me suis dit, je vais m’occuper de mes enfants. Mais rapidement, j’ai eu besoin de revenir travailler pour me rendre utile, aider mes collègues. Le gouvernement et le Réseau APA m’ont beaucoup aidée à reprendre le travail dans de bonnes conditions : Le week-end, ma fille peut être gardée, je suis bien équipée et protégée pendant mes interventions et lorsque je travaille, les repas sont gratuits ! C’est une aide non négligeable pour nous, soignants !
Du côté de ma famille, l’inquiétude règne, mais j’essaie de les rassurer au maximum.
Les patients nous comprennent, ils comprennent notre charge de travail et nos difficultés. Il y a beaucoup de reconnaissance de la part des familles des patients, mais aussi des gens de l’extérieur. »

Cyrielle, infirmière au SSIAD à Mulhouse

« J’ai été très touchée de voir mes patients attristés par le décès d’un membre de leur famille, causé par le coronavirus. C’était difficile de les réconforter tout en gardant une distance. J’ai essayé d’apporter un réconfort, une écoute, en prenant le temps de rester auprès d’eux, sans dire un mot, mais en posant juste ma main sur leur épaule. Lorsque l’intervention s’est terminée, je les ai laissés avec un sourire sur leur visage. J’ai senti que j’avais accompli mon devoir. Etre infirmière, ce n’est pas seulement effectuer des soins, c’est aussi apporter un soutien à nos patients. »

Alexia, infirmière au SSIAD à Mulhouse

« En tant qu’Infirmière à domicile, il y a toujours une chose qui me bouleverse : c’est d’arriver chez un patient isolé, sans famille. Je me mets à la place de cette personne, et j’ai du mal à comprendre pourquoi sa famille l’a laissée seule. »

Manuel, infirmier au SSIAD à Mulhouse

« Pendant la période du confinement j’ai été frustré de perdre l’un de mes patients sans savoir si c’était dû au COVID19 ou à son âge avancé et ses antécédents : 80 ans, diabétique !
J’ai accompagné mon patient en fin de vie durant trois semaines et j’ai soutenu son épouse. Mon rôle d’infirmier a été aussi d’aider la famille à le laisser partir. J’ai essayé de faire au mieux. Je me suis adapté aux émotions des aidants. Ce n’est pas facile de perdre un patient, il faut qu’un mécanisme s’enclenche pour nous aider à digérer les choses. »

Lisa, infirmier au SSIAD à Mulhouse

« Pour être infirmière, il faut savoir travailler en équipe. Même dans les situations les plus stressantes, l’entraide et la confiance entre soignants sont primordiales. »

Francine, infirmier au SSIAD à Mulhouse

« La tristesse d’une patiente m’a émue. Une dame toujours souriante et chaleureuse. Ce jour où je suis intervenue et que je l’ai vue pleurer, c’était éprouvant. La profonde tristesse de la perte de son mari réapparaissait. Ma plus grande difficulté a été de ne pas pouvoir pallier au manque et de la laisser seule. Partir en fermant la porte sur cette situation. Arrivée au bureau, j’en ai parlé avec l’équipe pour échanger et savoir ce qu’eux auraient fait face à autant de tristesse. Aujourd’hui elle m’a dit merci pour la dernière fois. Pour le temps passé à ses côtés, à l’avoir écoutée et soutenue. Avec le COVID19, la situation des personnes est difficile. Elles se sentent plus seules car elles ont moins de visite et plus de temps pour penser à des mauvaises choses. »

 

Infos pratiques Coronavirus

03 89 32 78 78 75 allée Gluck
68060 MULHOUSE

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