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Je m’appelle Sarah Girard.

J’ai 23 ans et je suis Auxiliaire de Vie sur Mulhouse depuis maintenant 4 ans.

Mes missions consistent à accompagner des personnes en difficulté, pour les aider à effectuer les gestes de la vie quotidienne qu’ils ne peuvent plus effectuer eux-mêmes. Je les aide dans toutes les tâches ménagères. Dans le lever ainsi que le coucher, les toilettes complètes, les douches, les changes, la préparation du petit déjeuner, ainsi que les repas et les dîners.

Parfois, je leur fais également les courses. Et il y a également la garde d’enfant en situation de handicap.

Bien-sûr, il y a une chose essentielle dans ce métier qui me tient particulièrement à cœur ; c’est de briser la solitude de ces personnes qui sont souvent isolées du monde extérieur. Comme diraient certains de mes patients, nous sommes leurs rayons de soleil au quotidien.

Avec cette crise sanitaire d’une ampleur inédite et ce deuxième reconfinement, c’est très difficile de garder le moral. Se rendre sur son lieu de travail avec une boule au ventre en permanence, alors que l’on aime son métier et ses patients, est très difficile à gérer. Tous les jours, j’ai cette crainte d’apprendre qu’un de mes patients a été testé positif et qu’il y a un risque pour moi. Et également la crainte de me dire que je peux perdre mon patient à tout moment s’il est positif. Ce sont des patients extrêmement attachants chez qui je vais depuis des années, avec plaisir…

Le premier confinement a permis de mettre en évidence une chose dont beaucoup ne se rendaient pas compte : notre métier est le pilier de tous les métiers d’aide à domicile. Car sans nous et toutes les tâches que nous effectuons, les patients ne pourraient pas être maintenus chez eux. Ce premier confinement a permis de prouver que nous sommes essentielles. Et que nous méritons une revalorisation.

Le premier confinement m’a permis également de me redécouvrir. Jamais je n’aurais pensé être capable de gérer un tel stress et retenir mes émotions et pourtant, je me suis aperçue que j’étais beaucoup plus forte que je ne le pensais.

Ma petite astuce pour aider les patients à mieux vivre ce deuxième reconfinement, c’est de les faire rire! Le rire et l’humour est une excellente thérapie pour faire face à la solitude et pour que les patients évitent de trop penser à la Covid-19.

Je n’ai malheureusement pas de belles histoires et anecdotes à raconter. Car j’ai perdu des patients à qui je tenais énormément…

La chose dont je suis particulièrement fière et que je ne n’oublierai jamais, c’est ce soutien entre collègues. Et le soutien de la hiérarchie qui a toujours été présente lorsque la crise a démarré, avec leurs petits mots et attentions, pour nous remonter le moral. Savoir que l’on est soutenue est important. Surtout dans des moments pareils.

Ainsi, le soutien de ma famille et de mes amis ont également été un facteur essentiel pour garder le moral. Avoir des personnes à qui se confier a été primordial pour décompresser des longues journées.

Mon message pour mes collègues est de tenir bon. De garder le moral car le soleil vient toujours après la tempête ! Restons toutes soudées et c’est ensemble et encore plus fortes, que nous combattrons cette crise !

Plus de témoignages ici

03 89 32 78 78 75 allée Gluck
68060 MULHOUSE

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