A l’heure des annonces de campagnes de vaccination COVID priorisant notamment les personnes âgées, les EHPAD du Réseau APA (comptant 222 places, ainsi que 21 places en hébergement temporaire) comptent utiliser leur expérience des campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière. Rencontre avec Graziella CHESSA, directrice par intérim des EHPAD du Réseau APA.
Comment vous préparez-vous à la campagne de vaccination COVID ?
Nous manquons d’informations précises, le Gouvernement travaille encore le sujet, mais nous nous préparons à une campagne de vaccination menée en tout début de 2021. Nous utiliserons les protocoles déjà mis en place dans le cadre de la vaccination contre la grippe : c’est une organisation rôdée et pratiquée chaque année.
Les EHPAD du Réseau APA établissent le besoin en vaccins selon le consentement des résidents. Ensuite nous passons les commandes en pharmacie, puis nous organisons les vaccinations entre fin octobre et début novembre. En moyenne, 90% de nos résidents souhaitent se faire vacciner contre la grippe.
Quelles seront les particularités liées à ce nouveau vaccin ?
Vacciner fait partie des soins habituels pratiqués dans nos établissements. La particularité réside finalement dans l’organisation du recueil supplémentaire du consentement pour ce vaccin, et plus particulièrement pour les résidents atteints de troubles cognitifs. En effet, ce vaccin sera non-obligatoire, gratuit, mais surtout réalisé sur la base du consentement libre et éclairé de nos résidents. Nous nous chargeons alors de contacter les personnes de confiance ou tuteurs si nécessaire : cette démarche peut prendre du temps.
Il est pour le moment encore difficile d’évaluer le nombre de consentement que nous obtiendrons, entre ceux qui le voudront pour « retrouver au plus vite leur vie d’avant » et ceux qui n’auront « pas assez de recul sur l’effet de la vaccination » comme nos résidents nous le témoigne. Nous serons en lien permanent avec l’Agence Régionale de Santé qui nous informera sur la logistique d’approvisionnement de ces vaccins, ainsi que sur les volumes disponibles.
Cela aura-t-il une incidence sur le suivi des résidents ?
Nous continuerons à appliquer les mêmes procédures de surveillance qu’actuellement, la détection des symptômes, les tests PCR, les gestes barrières… La vaccination contribuera surtout à rapporter de la sérénité, pour les résidents comme pour le personnel, tout en maintenant une vigilance forte.
